J'ai essayé de comprendre pourquoi j'ai mis autant de temps à rédiger cette lettre hivernale. L'hiver va et vient, il semblerait que nous sommes tous en quête de quelques rayons de soleil à l'approche du mois de mars. Un peu comme le chat qui vient se nicher sur le bord de la fenêtre, au moindre rayon de soleil, je profite de ces furtifs instants, tel un instant béni pour me recharger, et me donner l'envie d'écrire. 

J'ai l'esprit ailleurs ...


 
Février vient enfin distiller lentement ses promesses de printemps. Ces premiers souffles du renouveau me font ressentir le besoin d'initier un changement. De ce fait, je suis dans une période où je recherche l'inspiration ailleurs tout en me délestant des bribes du passé. Peut-être que j'attends le réveil de la nature pour sortir du sommeil hivernal telle une marmotte qui attend les premiers rayons d'un soleil redevenu plus chaud.
 Et pourtant, j'aime l'hiver, j'aime cette période d'introspection. Le bel hiver m'offrit en janvier ses étoiles de neige. Le besoin d'aller le respirer fut essentiel !  L'émerveillement resplendissait ! Les gens étaient heureux, nous avions retrouvé l'hiver et sa lumière.
 La neige est douceur. Elle a ce pouvoir de m'apaiser. Elle me rappelle aussi que ce sont les petites choses qui peuvent faire un grand bonheur, dans lesquelles je ressens mille et un souvenirs d'enfance.
 
 

 
 Ce matin-là, je pris le petit chemin qui mène aux écoles.
 
Derrière le muret, se trouve un pré au milieu duquel trône un arbre mort, tel un cheval indomptable, il élançait sa silhouette à l'assaut des saisons ici . La dernière tempête, le fit se coucher mais qu'il était beau sous son linceul de neige. J'allais souvent lui rendre visite. Je l'ai connu, il y a quelques années déjà,  en fleurs au printemps , c'était un pommier sauvage et puis, il a cessé de donner des fruits et est devenu refuge pour une faune et une flore minuscules et précieuses. Il continuera encore longtemps à entretenir la vie.


 
Mais la brume s'invite aussi dans mes paysages, si elle m'enjoint parfois au silence, elle n'est qu'un poème, une ode à mon obscurité sans laquelle je ne pourrais espérer marcher sur le chemin.
 
Tout est leçon, tout est à comprendre, tout est enrichissement. Aucun chemin n'est inutile. Même le plus rude. Chaque seconde vaut le coup.
 
Que votre fin d'hiver vous ouvre les portes d'un printemps curieux et inspiré.  



 


Commentaires

  1. J'aime toutes les saisons,j'aime la neige ayant vécu 20 ans dans la région d'Annecy,j'aime la pluie qui laisse ensuite les pâtures bien vertes (enfin là ou le soleil ne brûle pas tout),j'aime le vent aussi mais pas celui qui m'arrache tout.J'aime surtout la vie...et les autres!J'aime la solitude mais les contacts aussi et ne suis pas marmotte car le sommeil me fuit ....
    Bisous Véronique

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  2. Juste un jour de blanc cette année, ce blanc si pur qui semble apaiser le monde et redonner naissance au vrai, à l'essentiel . C'est toujours une fête retrouvée, cette magie du blanc, de l'enfance émerveillée.
    Le printemps encore timide semble pousser le gris pour éclore au grand jour et renaître au soleil; il tarde encore un peu, sans doute pour que nous l'apprécions vraiment, il reste tant de merveilles encore !
    Je te souhaite de beaux chemins à découvrir dans la lumière des matins et de belles rencontres.
    Douces pensées Véronique

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  3. Tu as bien mis en évidence le double effet de l'hiver. D'une part, une sorte d'engourdissement, d'attente de jours plus chaleureux, et d'autre part, une perception plus aigüe de tout ce qui nous entoure, la lumière, la neige, l'air vivifiant, les souvenirs d'enfance ..Et tu exprimes cette ambivalence avec beaucoup de clarté, d"émotion, de nostalgie et...de talent !.
    Merci Véronique

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  4. L'hiver est fait pour ça, se reposer, rêver, se laisser le temps de vivre paisiblement sans excès, c'est ainsi par ces moments d'introspection proches de l'hibernation que nous nous ressourçons pour retrouver notre énergie au printemps. Les peuples de l'orient le savent bien qui attendent la montée du yang sans aucune culpabilité. Il monte peu à peu et nous ressentons les prémisses du printemps dès à présent mais il va falloir l'attendre encore un peu :) En tous les cas tu as vu la neige, tu as pu la sentir, tu as ressenti son effet revigorant et c'est bien vrai qu'elle nous fait revivre notre enfance...Merci pour tes mots toujours bienveillants et emplis de poésie. Je t'embrasse et te souhaite de passer un bon dimanche

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  5. Je t'ai suivie en cette fin d'hiver qui te donne à réfléchir, toutes les saisons sont bonnes et belles ! Nous n'avons pas souvent la chance d'admirer ces merveilleux paysages d'hiver, chez nous, comme tu as su les saisir, qui embellissent toute chose ! Cet arbre sait qu'il a encore à donner sinon des fleurs et des fruits mais des abris et de la subsistance... Et ce gentil Papi qui promène son petit-fils dans ce paysage féerique, c'est si plein de tendresse !
    Merci Véronique pour ce plaisir que tu sais si bien distiller, bon dimanche au chaud ma jolie marmotte !

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  6. Chère Véronique...

    Emplissez-vous d'une certitude, que tout ce qui existe, tout, est comme un chant endormi et n'attend que le passage d'un regard assez pur pour se ranimer. (Joë Bousquet)

    Le vôtre s'est le faire à merveille.

    Dan.

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  7. Bonjour Véronique, quand la neige se présente et change le paysage, nous redevenons des enfants, que c'est bon et beau, ensuite viendra mars et une autre saison, gardons en nous l'émerveillement renouvellé, merci, bises jill

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  8. Ce billet merveilleux
    En raccord avec ma rando d'hier
    Hiberner
    C'est bien
    D'un sommeil léger
    Laissons venir à nous
    Les couleurs du printemps
    L'ordonnancement des saisons
    Vaste idée d'antan
    Y plus de saison
    Contente de ton petit soubresaut
    J'en apprécie toujours tes éditions
    Merci pour ta fidélité
    Bonne semaine en devenir
    Rose

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  9. Je sens ton texte très inspiré par ces jours qui rallongent.
    Du coup, se met en place une dynamique printanière.
    On rejoint le printemps météorologique, le 1er mars. Et ça va encore reculer avec le réchauffement. Et depuis longtemps, je guette la semaine folle. Celle qui fait de février, une pleine semaine que le printemps lui même n'apporte pas, sauf à attendre mai. Cette semaine passée, l'hiver reprend vigueur. Tous ceux qui ont risqué la floraison, se retrouvent dépourvus. Mais c'est toujours une lutte pour former les première graines, et peupler les alentours en concurrence.
    Ton brillant récit, m'invite aussi à me projeter vers un futur proche, ces fleurs jaunes qui vont illuminer la nature, telles des rayons d'un soleil retrouvé.
    Et là, je te parle de notre ficaire, et de l'éranthe d'hiver. Te souviens aux pieds du chateau du Landsberg.
    Avec ton autorisation, je vais t'emprunter tes arbres tendrement en lacets. Ils se lovent l'un autour de l'autre. Et la vie les quitte un peu chaque année d'avantage, mais ils offrent un havre de paix à diverses espèces.
    Merci aussi pour ton com autour de la schlitte. Hier, j'ai craqué, j'ai acheté la BD dédiée. Comme d'hab, je repasserai et trouverai sûrement encore des éléments qui m'ont échappé dans tes écrits et photos. Et ce Papy qui tire son petit fils, tout un symbole. Amic@lement. Yann

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  10. Bonjour Véronique,un joli article ou l'on se pose,ma vie est si différente l hiver de l'été par mon métier,par ma vie bohème,l'été tout se passe dehors et lever tot et des kms et coucher plus tard,la vie d'été,rire,l hiver plus calme pour moi et j'apprécie aussi,moins de travail,plus le temps de tout,ces temps ci les tempètes usantes mais c'est ainsi,le musée du Louvres de Lens m'a plu,avec la petite famille ça trainait pas,rire,à refaire differemment mais bien sympathique mème si pas le mot souhaité,clin d oeil,bonne semaine à toi,je t'embrasse.

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  11. gros bisous et bonne soirée............. merci pour tout !!!! tu es un amour

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  12. une belle page hivernale sous la neige. Ici c'est la pluie en grande quantité avec un vent très froid. Au mois de février, nous avons même eu 25° sur deux jours et maintenant, l'hiver est encore là.
    Bon dimanche Véro

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  13. Tu le sais Véronique comme toi j'aime l'hiver, cette saison où tout s'endort, permettant à la nature de se reposer, et de se réveiller encore plus belle au printemps. Peut-être tout compte fait que c'est un peu pareil pour nous ! 😉 J'aime le côté cocooning, les plaids bien chaud, le thé fumant, les bougies qu'on allume ...
    Oh oui c'est fou comme les gens sont heureux quand la poudreuse nous fait le plaisir de s'inviter, ils sont souriants, tout est feutré autour de nous, on retombe en enfance.
    Mais tu as raison, c'est aussi un moment pour faire du vide, nous séparer de ce que, tout compte fait, nous n'avons pas vraiment besoin.
    C'est malin ... maintenant je vais rêver de neige !!!
    Belle soirée Véronique, je t'embrasse.
    Cathy

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  14. Pas très pressée de voir arriver le printemps car toutes les saisons (et tu parles si bien de l'hiver) sont pour moi un plaisir renouvelé et une perpétuelle découverte.

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  15. Je suis content d'avoir inspiré ton repas de dimanche. Ce sera baekeohfe, baeke = cuire .... ohfe = fourneau four. Le matin, avant d'aller au champ, le paysan déposait sa terrine dans le four du boulanger, phase de baisse de température. La cuisson du pain étant terminée. De retour du champ, on avait le plat cuit. Et pour les recettes, il doit y en avoir de nombreuses. Aux trois viandes, ou sans viande, ça doit aussi exister.
    De tes plats que tu nommes, waterzoï, à Bruxelles j'en ai goûté le premier, aux poisson. Souvenir ému, tant c'était bon. Sur Strasbourg je n'ai pas encore repéré le bon lieu. Noël nous a apporté un bon pour repas, chez un spécialiste du poisson sur Rhinau.
    Et de par chez toi, je me régalerai bien d'une carbonade, union bière et viande filandreuse. De la hampe, aiguillette princière, onglet, ou une pièce moins chère.
    Paleron aussi. Des pièces qui doivent leur tendresse à la cuisson longue.
    Je te suis aussi quand tu parles de blogs qui partagent leurs découvertes. On s'y instruit, et surtout il y a échange de sentiments sur la manière d'appréhender les choses. On adhère, ou pas .... Ici, c'est le rafton dont je me souviendrais aussi.
    Si proche de rafting. As tu vu, l'ouvrier en arrière de la schlitte? Top comme travail :-))
    A plus. Amic@lement; Yann

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  16. Cette nuit, réveil en fanfare .... Et de suite envie de tailler une bavette.
    C'est le nom de la pièce de bœuf que je cherchais. Moins cher que l'onglet.
    Et cette cuisson longue et lente, afin de faire fondre le collagène.
    Le tout devient atrocement moelleux. Et gouteux.
    La France des spécialités, est sûrement un sujet qui nous relie.
    Source d'échanges. Là, je me suis lancé dans le ropfküchen. Spécialité de Rosheim. Peu connu autour. Et ressemblances avec la tarte au chucre, Mais l'appareil est différent. Et un gros " MIAM " pour clore ma bafouille du matin. Yann

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  17. Bonjour Véronique,hier du soleil sur mon marché,comme celà était agréable,le moindre filet fait du bien,surtout pas de tempètes,rire,du coup l'apm ptite balade avec mes ptits enfants pour voir l'anesse,les poules,les agneaux tout jolis,l'une faisait du roller,l'autre du vélo et moi la poussette,comme j'apprécie ces joies simples qui font leur joie,tous bien couverts,les jonquilles sont sorties et les arbres fruitiers en fleurs et un premier papillon jaune entrevu,mes tortues de sorties et la vie continue,oui peut-ètre aurions nous un jour la joie de nous rencontrer,je t'embrasse.

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  18. gros bisous tout simplement ......j'attends le soleil à défaut d'autre chose ....

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  19. bonne semaine ....vivement le beau temps ....gros bisous..merci pour tout

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  20. Je commence par ta gourmande proposition de fagottini.
    On me montre comme de petite bourses gourmandes. Peut être de toi farcies?
    On alors on achète tout fait chez un bon traiteur italien.
    Dans ton commentaire en plus des mots d'enfants, tu élargis autour de madeleines de Proust. Et il y en a, et on se les répète à souhaits.
    Repas façon dinette. Moi aussi sur un service plastique, ou aluminium, je ne sais plus. Et j'ouvrais les portes du placard de la cuisine, hauteur 3m dans mes souvenirs. Assis par terre, petit banc qui me servait de table. Et je modelais, modelais à réchauffer la pâte du même nom. Je faisais des gateaux, que je divisais er service à suivre. Mais chez toi, ce que tu distribuais pouvait se manger.
    Et bien un récent séjour chez mes parents m'a fait croiser ce petit banc. Peinture qui s'écaille. Et grâce à ton commentaire dinette, je viens de faire ce lien. J'avais oublié que ce banc servait aussi à ça. C'est de là que vient ma collectionite de petits bancs, une idée de billet. Façon souvenir. Maintenant, il est dans un coin de la cuisine, et mes parents y placent la vaisselle de l'organisation qui vient leur apporter leur repas de midi. Une fois lavée, ça repart à la porte d'entrée, pour les échanges du lendemain. Et mes parents se mettent un point d'honneur à bien laver les objets en fer blanc ou alu.
    Et pour toi, je note 1964. Je suis de 10 zans ton aîné. 54 année de l'invention du presse purée, NON, je plaisante > Yann

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  21. "Tout est leçon, tout est à comprendre, tout est enrichissement. Aucun chemin n'est inutile. Même le plus rude. Chaque seconde vaut le coup." De ton merveilleux billet des mots que je n'oublierai pas...

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  22. te souhaite un très bon we......un grand merci ...pour tout

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