C'était un jour calendrier d'octobre.
 Je suis allée me promener sur les chemins de l'automne. L'air était pur, le soleil m'offrait les ultimes illusions de l'été. 

Une feuille, aux boucles rousses, me murmura qu'en automne, les arbres nous montrent que lâcher prise peut être beau et qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur car nos racines sont là pour nous maintenir.
Baudelaire le savait. Les arbres sont de vivants piliers de sagesse qui nous observent avec amour et peut-être plus de compassion que la plupart de nos congénères humains.

Je pris alors le sentier des sous-bois. Boucle Rousse se mit à frissonner sous la caresse du vent.
 

Le soleil faisait scintiller la rosée. 

Dans un rayon de lumière, m'apparut la cité de Champagnuel, mégapolis de la tribu des Mini Pattes. Un bruissement me fit sourire, je savais que ces petits êtres qui nous côtoient, m'observaient avec une discrétion magique. 

Il était une fois...

Une histoire qu'il est important de conter afin d'apprendre à l'enfant que la lande, les bois, les prés, la rivière sont vivants et que les petits êtres et divinités peuvent se mêler aux lièvres, aux poissons , aux oiseaux... 


Et puis, parce que ces histoires sont nées avec les premiers rêves de la toute petite enfance du monde, quand l'homme venait à peine de se tenir debout et que les ignorer, c'est ne pas savoir pourquoi le ciel est bleu, la mer salée, la neige froide, le soleil brillant... 
C'est tout ignorer de la pluie et du vent. 


Revenant sur l'humus du chemin, j'ai croisé un papillon en habit de chenille, il suivit sa route, je suivis la mienne jusqu'à ce que j'aperçoive la petite chaise d'écolier.
Il y avait bien deux saisons que je ne lui avais pas rendu visite.


Depuis notre première rencontre, 
ICI 
elle a affronté des tempêtes d'automne et d'hiver, des pluies de printemps et des orages d'été mais elle est toujours aussi belle. Elle est l'oeuvre du temps. 
Je m'assis à ses côtés. 
Trois feuilles mortes me contaient Octobre.


Octobre 2021 

Commentaires

  1. Bonjour Véronique, heureux celui qui a su aimer cette vie pour ce qu'elle est, simplement à travers sa diversité naturelle, ses saisons, merci pour le tout, bravo comme toujours, douce journée, bises jill ,-)

    RépondreSupprimer
  2. Tu as retrouvé ta vieille chaise rassurante et accueillante Véronique,et puis tu m'as conté l'histoire de la terre, de l'automne, des petits êtres de la forêt qui ravissent et rassurent, la poésie des feuilles qui volent et tapissent le sol, les chenilles qui deviendront papillon, merci belle amie...
    Je t'embrasse fort

    RépondreSupprimer
  3. un super grand merci pour tout ...gros bisous ...tu es un amour ...♥ merci pour ta fidélité ....

    RépondreSupprimer
  4. Je ne résiste pas à venir te lire et à marcher dans tes pas pour sentir avec toi les odeurs de l'automne. Je vois que tu as retrouvé ta chaise qui résiste au temps. Les petits êtres de la forêt ont été heureux de te voir passer près de chez eux, s'ils avaient pu et que tu ne sois pas une géante pour eux, ils t'auraient invité à entrer, j'en suis certaine. Merci pour ces photos tellement poétiques et cette page qui me fait rêver...Merci pour tout et tes mots déposés toujours généreux. Je t'embrasse passe un doux week-end

    RépondreSupprimer
  5. J'ai apprécié t'accompagner dans cette balade automnale si poétique Véro, tu as le regard que beaucoup n'ont plus hélas sur la nature qui est si belle en toute saison ... merci à toi de cet agréable partage de ton ressenti et bon dimanche ensoleillé, qui nous ravit les pupilles ! Bisous du coeur de près de chez toi ! Nicole

    RépondreSupprimer
  6. Grrrr ... je venais de te faire un long commentaire ... je ne sais pas ce qui s'est passé, il a disparu, je vais essayer de recommencer.
    Quel bonheur Véronique de mettre mes pas dans tes pas pour cette jolie promenade à la fois automnale, magique et poétique ! Les petits êtres de la forêt t'ont observée discrètement car ils savent que tu la comprends, que tu la respectes, et que tu l'aimes ... Cette petite chaise d'écolier attend bien sagement tes visites, elle supporte tous les temps pour avoir le plaisir que tu te penches sur elle. Et pas besoin de retourner voir ton ancien billet, je m'en souviens bien ! Merci pour ce joli moment que je viens de passer en ta compagnie.
    Belle soirée, je t'embrasse.
    Cathy

    RépondreSupprimer
  7. Bonjour Véronique,
    Je ne sais pas si tu auras mon commentaire, je suis encore dans les Landes chez la grand-mère d'Aline et j'ai beaucoup de mal à laisser une petite bafouille avec mon téléphone. J'ai essayé plusieurs fois de te laisser un mail, rien à faire. Faut attendre mon retour, Lundi où mardi. Ici l'automne n'est pas en avance dans les Landes, il fait encore si beau. Nous avons encore des hirondelles, des papillons et des abeilles et même des fleurs des champs.
    Prends soin de toi Véronique, je ne t'oublie pas, j'ai tellement de choses à te raconter. Je t'embrasse bien fort, Véronique (•‿•)

    RépondreSupprimer
  8. j'aime te suivre à travers tes mots et tes instants subtils bien captés.
    Merci pour cette balade poétique.
    Très bon dimanche Véro, muxu

    RépondreSupprimer
  9. Ta description du début est ce que j'au vécu cet après midi en montagne
    Cette feuille d'octobre cherchant son parachute est d'une sublime beauté
    J'aime l'automne
    Bonne soirée

    RépondreSupprimer
  10. Bonsoir Véronique, quel plaisir de te lire à nouveau ! À travers ta magnifique balade automnale dont tu nous transmets poétiquement, tant en terme de photos que les mots que tu y déposes pour nous procurer une véritable émotion. Le lieu semble si apaisant et jouissif ! Les habitants de cette forêt ont dû l'observer agréablement sachant par avance que tu allais nous transmettre le regard que tu portes sur eux et la nature qui l'entoure. Bravo pour ce magnifique partage Véronique, je me suis bien régalé ! Passe une belle soirée, aussi tranquilisante soit-elle !

    RépondreSupprimer
  11. Bonjour Véronique,la jolie couleur auburn des feuilles,tout à l heure une libellule qui s'est posé près de moi,dès qu un peu de soleil ,les insectes repoussent le moment de partir,encore quelques papillons,la nature est belle et un des moyens de tout remettre bien en soi,une bonne thérapie,je te souhaite une bonne semaine,je t'embrasse.

    RépondreSupprimer
  12. c'est le we.....bien frisquet ...mais où sont les beaux jours....grand merci pour ton commentaire ....♥

    RépondreSupprimer
  13. L'automne dans tes mots et tes images
    prend des habits tissés de beauté et de poésie...
    Et l'on s'évade dans leurs plis
    colorés d'ombres et de lumières,
    là où se dissimulent
    les secrets de vie
    de cette saison
    colorée de beauté et ciselée d'or fin

    RépondreSupprimer
  14. Bonjour Véronique,ça y est des feuilles rouges auburn de sorties,des orangers toutes vives et les chataignes,bon les champignons il y en a mais j'ai pas vraiment observer,à voir,je te souhaite une bonne semaine,un gros bisou.

    RépondreSupprimer
  15. Comme tu t'exprimes bien, de la trempe des poètes ciselant des mots et des idées.
    J'aime bien ce lâcher prise des feuilles en automne. Elles vont doucement tomber et se décomposer, et leur mort c'est pour donner la vie. Engrais du sol, ferments de vie. Un éternel échange, entre l'air le sol et l'eau.
    Beaux aussi tous ces mini pattes, du monde des champagnuels .... Je ne te cache pas que je suis allé voir cette étonnante orthographe. Et si le mot n'avait pas évolué, c'est ainsi qu'il faudrait les appeler.
    Merci aussi d'avoir mis ta poésie au service de la photo argentique, qui montrait les choses sans les déformer. C'était le grain de la photo qui donnait plus ou moins de mystère au cliché. Ombres et lumières étaient invités à s'exprimer. Bon, il doit y avoir des logiciels qui œuvrent dans ce sens.
    Bonne fin de semaine. Amic@lement. Yann

    RépondreSupprimer
  16. J'ai bien noté que tu allais développer tes photos argentiques.
    400 ASA ...... 800 ASA .... pour le film ? Tout est une question de luminosité.
    Je pense que dans tes articles tu nous souffleras tes premières impressions.
    Temps d'exposition, bandes témoins, révélateur, rinçage à l'eau, puis fixateur. Quelle magie de voir apparaître la photo, la laisser s'assombrir, mais pas trop ...
    Pour moi, le plus dur c'est de développer le film négatif, trop peur de me louper.
    Mettre le film sur une spirale, le faire avancer par des mouvements de va et vient, puis mettre le tout dans une boite noire à cet effet. Ensuite on peut rallumer la lumière, et rajouter les produits de développement.
    Yann

    RépondreSupprimer
  17. Hier encore
    Je suis montée dans le Cézallier avec des ami(e)s
    Nous avons eu une belle journée malgré le vent mais c'était génial quand même de leur faire découvrir ma steppe auvergnate , moi j'y vais autant que faire se peut me ressourcer , loin de tout et l'horizon à perte de vue ...
    Bonne soirée
    Merci de ta gentillesse

    RépondreSupprimer
  18. trop mignons ces ombrelles champignons!
    bonne soirée Véro, muxu

    RépondreSupprimer
  19. Tu vois, tu transcendes, tu imagines, tu nous contes si bien les choses de la vie et de la nature Véronique, merci pour tout cela ...
    Quel dommage que tu sois si loin de mon Béarn (ou de mes Landes de naissance) j'aurais tant de plaisir à partager ton bel univers poétique !
    Je ne sais plus faire des couronnes de pâquerettes !
    Je t'embrasse

    RépondreSupprimer
  20. Encore une fois tu nous enveloppe de douceur, Véronique. Oui tout comme Marine, qui le dit si bien, tu transcendes si bien tes ressentis sur cette nature qui nous offre tant de beautés. Merci pour tes mots. Gros bisous et doux week-end

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Merci pour vos mots déposés