Visitant le musée d'Orsay, j'ai essayé de négocier avec des hauts responsables afin qu'ils me prêtent "Les coquelicots" de Monet mais ils n'ont pas voulu entrer en matière. Rien n'y a fait. Et pourtant, je vous assure que j'ai plaidé haut et fort en faveur de l'arrivée de l'été. 

Tant pis, je savais que je pouvais compter sur mon amie Isabelle qui a fait une très belle aquarelle d'un champs de coquelicots. Pour l'occasion, j'avais revêtu ma robe blanche d'été et mon chapeau de paille. 

Lundi, nous avons embarqué un vieux chevalet, des pinceaux et le soleil si chaud déjà. Voilà le tableau que j'avais en tête pour fêter l'arrivée de l'été et le lumineux moment du solstice.

Merci Isabelle de me suivre dans mes petites échappées, c'était un chouette moment. C'est vrai que l'on s'amuse bien toutes les deux.

Ce chevalet, je l'ai trouvé à la ressourcerie il y a quelques années. J'ai pu reconstituer son histoire, l'avoir à mes côtés avait un sens. J'ai connu le peintre à qui il appartenait, Claude, et oui comme Monet, était un collègue de mon père, les familles sont devenues amies. Enfant , je jouais avec Dominique et Sylvie. J'ai reconnu sa signature au dos du chevalet. Je l'ai offert à mon amie avant de quitter le champs de fleurs. Je sais qu'elle peindra une très belle histoire avec lui.

 Je vous souhaite un très bel été et rêvons qu'il y aura encore et toujours une jeune amoureuse pour aller, avant l'aurore, nouer à la branche d'un tilleul en fleurs son ruban auquel son promis répondra par un bouquet d'épis de blé et de serments aux grands feux de la saint-Jean.