Il était une fois, trois os de seiches qui se séchaient au soleil couchant ...
Aviez-vous déjà vu des os de seiches qui se sèchent au soleil couchant ?
Non ?
J'en étais sûre.
Ce fut une sacrée belle rencontre.
Je m'assis à côté d'eux dans ce paysage grandiose, faire corps avec la nature, moment de grâce. Je ressentis à quel point la nature peut me nourrir aussi profondément que le meilleur livre ou le meilleur aliment. Je me connecte à l'énergie vitale qui émane de cette immensité et je me sens bien, intensément.
Ils me contèrent des histoires salées venues des profondeurs, là, où aucun homme n'avait encore osé s'aventurer. "Pourvu qu'il en soit ainsi encore pour très longtemps" leur répondis-je.
Je leur dis que face à la mer, le vent me bouscule,
je m'accroche au sable de la dune
et je prends racine dans l'éphémère. Je laisse vagabonder mes pensées
vers l'infini bleu gris aux nuances de vert,
je m'envole, me sens légère,
me déracine.
Et je deviens oiseau de mer,
je visite le monde, j'oublie la force du vent, j'ai l'infini pour moi, la brise me caresse,
me berce, m'emmène, me protège, me réchauffe. Je tombe sur le sol et renaît à la vraie vie, je redeviens une passagère de ce temps, de cet instant présent alors je laisse le sable couler en ma main et comme j'aime ça.
La mer remontait, il me fallait quitter l'estran et laissait la petite famille retrouver le bercement des vagues. En un au revoir, je lui récitai "Bain de soleil", un poème de Jacques Prévert, ce poète à l'éternelle sèche au coin des lèvres.
BAIN DE SOLEIL
La salle de bains est fermée à clef
Le soleil entre par la fenêtre
et il se baigne dans la baignoire
et il se frotte avec le savon
et le savon pleure
il a du soleil dans l’œil.
Jacques Prévert
La Cinquième Saison, recueil posthume, 1984 .
Comme toi j'aime ce contact direct avec la nature. Il fait du bien à mon âme. Les vacances arrivent et j'ai hâte de me retrouver au bord de la mer à écouter le murmure des vagues et à respirer l'air du grand large. Marcher pieds nus dans le sable et sentir la nature qui vit !!
RépondreSupprimerBonjour Véronique. Que dire devant ces merveilleuses photos de soleil couchant. J'adore ce genre de spectacle. Surtout que là où je suis, nous n'avons pas trop l'habitude de pouvoir faire ce genre d'exercice sans la mer.
RépondreSupprimerDes os de seiches ou sepion (mici google) je sais maintenant, grâce à notre ami, ce que sont ces os 😌.
Je te l'ai peut-être déjà dit mais je vais peut-être le répéter. Tu es une poète et tu nous as mis avec ses jolies photos un bien joli texte. Merci à toi et merci aussi de ta gentille visite. En te souhaitant une belle soirée. Bise et à plus tard.
Bonsoir Véronique, ah elle a de bonnes têtes la famille Seiche ;-) et nous voilà embarqués dans une charmante histoire.... et j'aime aussi les photos qui accompagnent et le texte de Maurice.... Merci, bonne nuit, bises jill ;-)
RépondreSupprimerJ'adore ta photo Véronique, le soleil couchant sied à merveille à ces os de seiche !
RépondreSupprimerIls me rappellent mon ancien travail, on en vendait pour les oiseaux ...
Tu es la seule personne que je connais qui peut dialoguer avec des os de seiche ! 😁
Des histoires d'évasion, de liberté, de découvertes ...
Comme ça me plairait de m'évader comme ça, de voler, de découvrir le monde, et puis de revenir car je ne puis rester longtemps loin des miens et de ma terre ...
Merci Véronique pour ce bel instant de poésie !
Belle journée, je t'embrasse.
Cathy
Si bien décrit cet instant T
RépondreSupprimerJe me suis insérée dans le décor
Doucement sans rien bouger
J'ai contemplé cette beauté insolite
J'ai ressenti le chatouillement des grains de sable
Soleil couchant transcendant
--- merci à toi pour ce rêve éveillé
Bonne journée
Rose 🌹
A chacun son élément. A toi la mer, les vagues, les poissons que je te laisse pour me laisser bercer par la bise qui fait frémir un grand champ de blé, le bruissement des feuilles d'arbres et les bouquets de fleurs sauvages . Que c'est bon de vivre de telles émotions.
RépondreSupprimerRencontres poétiques au soleil couchant: photos et mots font rêver et l'on s'émerveille devant cette belle nature... Une poésie avec les lueurs magiques d'un coucher de soleil dans le silence du soir
RépondreSupprimerOs de seiche, oui, j'ai toujours connu mon grand père du Nord, avec un canari, os de seiche. Et dans la cour, il ramassait du plantain mur. Mais là, enfant je ne savais pas cette seiche à la longévité si courte. De quoi se faire un sang d'encre.
RépondreSupprimerTu me diras que je suis un « cancre », celui qui dit non avec la tête et oui, avec le ♥. C'est une de tes amies qui m'a orienté vers de petites recherches. En associant Maurice à Jacques Prévert. Je te livre mes propos, avant de les oublier. Et pour le corps de ton article, tes propos, je m'immerge et je repasse.
Amic@lement. ✅ Yann
Merveilleuses photos iodées et cette histoire de seiche si bien narrée.
RépondreSupprimerBravo
bon wk , muxu
J'adore, et Prévert et ton beau et poétique texte en bord de mer où l'on peut rêver de l'impossible... Face à l'infini, la vie passe et repasse avec le temps, avec le vent, et se défait et ressucite, et ouvre un chant qui revigore, et qui apaise , en attendant la marée, la fin du jour, le soleil comme un fruit mûr qui tombe qui tombe, qui tombe...
RépondreSupprimerS'attaquer au mécanisme d'un réveil, peut être surprenant, avec un ressort non désactivé. Je vois la scène, toutes les pièces rouages, envoyés valser. Recommence, je filme .... Je te propose ce gif qui montre le ♥ du mécanisme d'un gousset. Ce n'est pas le ressort de remontage, mais le spiral. Il est dans 99% des cas, à plat et en spirale. Mais ici, il est hélicoïdal. J'avais en tête le nom de « tonneau ».
RépondreSupprimerhttps://i.goopics.net/9q2wuf.gif
Enfant, j'ai retrouvé le gousset de mon Opa. Spiral bloqué. J'ai essayé une réparation avec un tournevis. Sans effets. Mon frère bien des années plus tard, a retrouvé les dégâts que j'avais commis. Il y a mis de la patex. Et là, c'était définitivement mort .... On en reparle encore. Pour le spiral hélicoïdal, je dois avoir une bonne photo dans mon dossier goussets.
Tu me parles d'illustrations et de contes pour enfants, et de suite, ça m'intéresse. À plus pour la découverte de ton article. ✅ Yann
En place du gif, je te propose cette photo du spiral hélicoïdal. Je l'appelais en tonneau, mais peut être pas le nom officiel. Rare, et je ne sais pas ses avantages.
RépondreSupprimerhttps://i.goopics.net/eotwzl.jpg
En cherchant dans mon dossier goussets, j'ai croisé la rattrapante foudroyante.
Que de mécanisme rouages dans le boîtier du gousset.
Je te propose aussi le plus courant spiral, spires à plat.
https://i.goopics.net/vbnm3w.jpg
Là, maintenant, tu en sais autant que moi .... En toute amitié. ✅ Yann
C'est un superbe article comme toujours poétique et qui nous ramène aux choses essentielles. Ces os de seiche sur la plage, traversé délicatement par la lumière du soleil, nous invitent à un beau voyage plein de rêves et d'odeurs marines. J'ai aimé devenir un oiseau de mer avec toi et m'envoler pour un instant loin de chez moi, tout comme j'ai aimé ce poème de Prévert que je ne connaissais pas...Je t'embrasse fort profites bien de tes beaux couchers de soleil.
RépondreSupprimerJolie cliché et le texted me est bien assorti et bien dit !
RépondreSupprimer♥️♥️♥️ bonne soirée et merci pour tout .... d'être là !!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerce n'est que moi ....chaud en Alsace ♥️
SupprimerTu es liquide, tu es Éole, tu es rêve, tu est soleil ☼, tu es famille réunie.
RépondreSupprimerJ'ai l'impression que les ateliers d'écriture sont passés par là.
Mais tu avais sûrement un actif d'avant.
Dis moi deux trois astuces, que je m'élève façon « tiramisu ».
Tu es animale, parfois végétale, puis minérale.
Tu vois ce que tu es arrivée à faire de moi, sans toi, jamais j'aurai écrit ce commentaire. Tu me tires vers le haut. Et j'y suis bien. Moi qui me croyais juste intéressé par les mœurs des grenouilles :-))
Tu explores les fonds de ta pensée, scaphandrière à la recherche intime.
Et là, tout au fond, peut être du « Pop-corn salé », d'une chanteuse dont j'avais du mal à retenir le nom. Me suis dit un moyen mnémo, « Santa Clauss ». Ça a fonctionné. Comme pour la plante que j'avais appelé « 130 ».
Ta dernière photo, je te vois solaire à tutoyer l'horizon. Et une nuit de rêves, en père spective. Amic@lement. ✅ Yann
un grand jour le 16.....
RépondreSupprimerQuel événement 😉 !
SupprimerTu nous dis dans ton récent commentaire ....
RépondreSupprimer« il y a une maison de la poésie au milieu des marais ».
De suite je pense à un de mes films culte.
Fahrenheit 451.
Les livres, la pensée individuelle étaient devenus hors la loi.
Une dystopie, le mot s'entend souvent sur les médias.
Dans les marais étaient réunis ceux que l'on appelait du nom du livre qu'ils avaient appris par ♥.
Et la transmission se faisait aux jeunes, avant le voyage pour l'au delà.
Peut être un jour, un billet sur ce film. Anecdote à la clé.
Et dans la foulée, je demanderai aux aminautes, leur choix, ou leurs choix.
Et pour Tomi, je pars en chasse de ses livres, en puces de village.
À toi, petite bise matinale. ✅ Yann
J'ai trouvé un site youtube relayant le film dont tu parles.
RépondreSupprimerAu début, je croyais que j'étais privé de son.
En fait, pas de véritables dialogues.
Les sons de l'environnement.
Et à la fin, je fais du charbon de bois. ✅ Yann