J’ai plongé mon regard sur la fougère d’argent
Comme on trempe les doigts dans un bénitier
A l’entrée d’une grande cathédrale.
A l’orée de la forêt sombre,
Sous la nef des grands arbres,
Je me suis engouffrée dans la pénombre
C’est là que, sans aucun dieu, sans aucun saint
Je me suis ressourcée dans la fraîcheur,
Loin du bruit et de l’oppression du monde.
L’émotion m’étreignait dans ce havre de paix,
Il me venait comme une prière au fond du cœur
Une impression étrange d’être accueillie
Par la poésie qui habite ces lieux de silence.



 Il n’existe que peu d’endroits semblables
Où je puisse sentir naître en moi
Un apaisement aussi profond et intense.
C’est peut-être là que je pourrai percevoir
Le véritable sens des mots, ma raison d’être.

Je voudrais me fondre dans ce monde animal et forestier
A l’abri des regards, des haines et des révoltes,
Laisser seulement couler les jours,
Respirer et ne connaître que des larmes de rosée. 

 

 
La naissance des fougères
Mai 2024 

Commentaires

  1. Bonjour Véronique

    Belle est la nature toujours en mouvement et qui sans superflu, ne fait rien en vain à en donner le vertige en se plongeant en son cœur, la macrographie est surprenante pour cela, elle crée un autre monde.

    Créant ainsi des lieux en dehors du temps, qui laisse toute la place au bien-être et à la méditation pour découvrir la polysémie des mots.

    Ces larmes de rosée ne sont que la douce émotion de l'aube.
    Merci pour ce billet nature profonde.
    Bonne semaine à toi.
    Dan

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  2. Quelles sont belles tes macros de crosses de fougères...la naissance de la beauté à l'état pur ! Comme toi j'aime m'arrêter pour les admirer. La plante se déploie ainsi millimètre par millimètre pour nous donner ensuite à voir ses merveilleuses frondes plus ou moins découpées, aériennes et protectrices à la fois. Je comprends ton bonheur de te promener en sous-bois, le silence, le bruit des pas assourdi par la mousse, les petits bruissements des animaux ou des oiseaux...tout est parfait pour méditer loin de notre monde et de ses horreurs. Prend soin de toi. Merci pour tes mots déposés. Je t'embrasse fort

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  3. Bien observé ces formes de fougères et mots si sensibles
    bonne soirée Véro

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  4. j'ai toujours été impressionnée par la "naissance" des fougères!... Extraordinaire et fragile beauté dans un monde de silence et de paix quand la fougère déploie doucement ses détentelles...

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  5. Vite vite, avant tes photos du n°6, pense au n°10 ou 11, avec les dés du partage.
    Et avec ton œil aiguisé, trouve le trésor de l'église. Il y a souvent une œuvre qui n’est pas vantée, mais qui est TOP. Ton commentaire est d'une grande richesse, et ton désir de champignons est fabuleux. Achat du mycélium, le nom de cheveux d'anges, me vient en tête. Après vérification, ça n'est pas le mycélium, mais un rapport avec les champignons. Je te laisse découvrir. Pour faire le lien avec les fougères, je dirais que ton commentaire chez moi, est un amas de sujets qui m'inspirent. Pour ton billet ici, je repasse, mais chercher des crosses a été souvent mon faible. Devant la boulangerie d'un village des Vosges, une allée de fougères, et envie de photo, mais pas concrétisé. Une semaine après, les feuilles étaient trop développées. Un an à attendre, mais du coup, je profite encire plus de tes photos. À plus. > Yann

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  6. Toi aussi, tu es mon " tiramisu ". Je crois te l'avoir déjà dit. Tu me tires vers le haut.
    En fougères, le polypode, sur les contours du mur païen, j'ai vu des prothalles. Une forme de cœur, au dessous, par temps de pluie, la fécondation se passe.
    Pour la flore dans les églises, un excellent thème. Je t'ai parlé des feuilles d'acanthe. Très présentes, sur bâtiments civils aussi. Mais pourquoi tant de représentations? Je vais chercher une piste, en attendant, je photographie pour illustration de ce thème.
    Samedi, circuit court à Saulxures, dans le Bas Rhin, 500 m d'altitude. Une personne venait de sortir, avec dans son panier des .... Bananes!
    Abonnement à leur NL. Mais de leur production, pas grand chose. Vendent du fromage de tête, boucher en food truck qui a abandonné son magasin local, trop de frais. Vins, bières, miel, glaces d'un producteur local, etc, juste 5 cotons de rhubarbe, de leur productions. Bon, ça va monter en puissance.
    À suivre, pour le commentaire de ton billet, je ne m'y suis pas encore plongé :-))
    C'est comme pour mes cadeaux de Noël, j'étais toujours le dernier à les ouvrir.
    La naissance des fougères, commence par un ♥. Le prothalle. > Yann

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  7. Merci d'avoir pris ce temps d'arrêt sur mon dernier article.
    A l'inverse d'une photo j'aime regarder un texte avant de le lire,  pour en ressentir les césures qui se positionnent, la rythmique d'écriture de la main qui glisse sur un clavier. C'est à ce moment que dans mes pensées mes commentaires se mettent en place comme un écho, deux regards qui se croisent.
    Dan

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  8. Je comprends que la nature puisse te faire autant de bien, et te ressourcer. On s'y sent bien, loin des tracas de notre monde, elle suit sa course de façon immuable, rien ne peut l'arrêter. Ah les crosses des fougères, que j'aime les admirer, elles sont si jolies et photogénique, la nature nous gâte tellement !
    Merci Véronique pour ce joli moment.
    Belle soirée, je t'embrasse.
    Cathy

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  9. n'ai jamais vu la naissance des fougères ...20/20 trop bien !!! bonne soirée ...devine qui je suis !!! à Bientôt

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  10. Comment se fait-il que je ne trouve pas mon commentaire ?
    Elle est belle ta prière à la forêt, tes mots qui rendent hommage à la nature et à ses bienfaits ! Ce miracle qui nous donne un peu de sa beauté éternelle !
    Fasse le ciel que l'homme , ce monstre furieux ne fasse tout péter comme on dit, un jour, à force de vouloir asservir les peuples pour son propre orgueil démesuré !
    J'ai quelques pieds de campanules qui ont surgi, elles avaient disparu ! La moindre fleur me touche comme toi et me remonte le moral ma douce Véronique, et je me sens tant en osmose avec toi !
    Bravo pour ce beau texte et plein plein de bisous

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  11. Bonsoir Véronique, ah la naissance d'une fougère, banal et pourtant, cette crosse végétale qui se déroule pour devenir feuille... merci pour ton regard, belle soirée, bises jill

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  12. Depuis longtemps
    Les bénitiers sont vides
    Seuls les arbres dans nos forêts se la jouent cathédrale
    Ils nous apportent l'apaisement
    Chaque jour nouveau je compte sur eux
    La nuit ayant effacé les imperfections de la veille...
    Merci pour joli texte Véro
    Bonne fin de semaine

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  13. La lecture de ta publication me prend au ventre, m'émeut, sème le trouble, fait battre mon coeur et accentue l'état de manque, de vide. Je le relie donc pour lui qui les aimait , les connaissait toutes et me les faisait découvrir. Dis , Papa, y a t'il des fougères là-haut ?

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  14. Merci pour cette visite de cathédrale. Les troncs tels des piliers soutenant la canopée. Et le bénitier à l'entrée, scelle un contrat éternel avec la nature dont on devrait plus s'inspirer, qu'on devrait plus respecter. Que ça doit être difficile de quitter ces endroits, nous tirant des larmes de rosée.
    I Have A Dream, que tous nous ressentions une montée d'humanité à l'ombre de ces sous-bois, d'animaux si fréquentés. C'est peut être eux qui ont des choses à nous apprendre.
    Merci pour tes propos, véritables moments d'émotion. À lire et à relire, et à vivre.
    Je ne te cache pas que les fougères m'ont conquis d'amitié. Se déroulent lentement, bien accrochés à leur stipes. Je te parles des forêts de l'ère primaire, mais il y a des survivants. Et je me répète, leurs amoures se déroulent sous un ♥ appelé " prothalle ", par temps humide.
    Super tes documents de l'église de Roubaix. Église peinte, je crois aimer ça. Et sur l'autel, en ferronnerie, les 4 évangélistes. Un peu mon dada, semaine prochaine, tu pourras le découvrir.
    Et pour les pommes de pin, je les ai vu, allant par trois. Je crois qu'on en trouve aussi sur des bronzes anciens, à moins que ce soient des glands. Je saurai retrouver des exemples, à l'ombre des grans pins. Bon WE à toi. Très amicalement. > Yann

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  15. un billet tout en délicatesse
    j'espère que tu as passé une bonne journée hier
    bon lundi et semaine
    muxu Véro

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  16. Oui, je viens de te relire, en place de mettre 1 " r " à cette montagne de poussiers et de stériles, tu en a mis 3 :-))
    Et dans la collection de fossiles, à l'école, avions des tiroirs avec roches diverses.
    Etant passionnés, on était plusieurs à reviser tiroirs à ouvrir l'un après l'autre.
    Et de s'interroger l'un l'autre. Façon cours de SVT. Leçons de chose, de dans le temps. L'empreinte que j'ai en mémoire, ressemblait à des fougères aigles, un truc comme ça. Peut être des capillaires et des scolopendres.
    Et toi, aussi souvenir de ces tableaux montrant des épisodes de la vie courante. Affiches " Rossignol " peut être. Et en un dessin composé, toute une tranche de vie évoquée. La gare, l'aéroport, et la criée à Boulogne sur Mer ....
    Pour les églises, avant de commencer ma récolte, assis devant à observer et à demander de l'aide du très haut. Mais je me suis surpris à photographier sans comprendre ce que je prenais. Ensuite, de belles surprises au retour en phase de dépouillement. Et hier, au restaurant, j'a

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  17. Et hier, au restaurant, j'ai vu une armoire ancienne. Depuis très longtemps j'adore ces vieux bois sculptés à la gouge, sans être poli à outrance. Et sur ce deux corps, entre les deux portes du haut, une croix de mission, en marqueterie. J'avais presque toutes les malchances de passer à côté, sauf que ce sont deux de mes dadas.
    Et à côté, un meuble typique du Sundgau, l'ohlmer. Armoire dont un côté montre une ouverture pour y placer une déco par exemple.

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    1. En fait, olmer du Sundgau, sans le " h ". Pas à vendre, mais tout peut se négocier .... Bonne soirée. > Yann

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  18. Bonjour Véronique,j'ai déjà ressenti ces moments,de silence remplis,ou tu ressens le fin courant d'air comme si qu'il veut te parler,un moment de qualité fort,une sensation dur à expliquer avec les mots et l'on est si bien après,comme tes photos sont belles et peu courantes,la naissance d'une fougère,je les vois quand elles sont adultes,mon oeil pas assez exercé,les digitales sont de retour,je suis toujours épaté par leur beauté,et tant de couleurs et pourtant....Je te souhaite une bonne semaine,je t'embrasse et sympa ta photo,un visage sur nos partages.

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  19. Que ça fait du bien ce petit moment de nature ! les photos et le joli texte m'ont ramenée à mon enfance dans la nature, entre fougères, bruyère et pins. Merci beaucoup.

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  20. et un grand merci pour tout....bientôt dimanche....et quelle date ....gros bisous

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  21. Bonjour Véronique
    A mon tour de repasser sous la frondaison de ton univers.

    Merci pour tes mots sur ces sabots de Vénus, une belle balade pour les découvrir et même si comme l'année dernière, ils étaient resté invisibles, se plonger dans cette nature est déjà un récompense.
    D'ailleurs j'étais parti à leur recherche sans grande conviction ni Apn et j'ai dû me contenter du portable pour cette photo.
    Je vois qu'entre Perrault et  Brassens tu as bien déroulé le fil, qui par le passé les a peut-être inspirés, mais pour nous ce sont de jolis trésors de dame nature.

    Ces Sabots de Vénus (Cypripédium Calcéolus) sont des fleurs vulnérables et classées !Rouge! Toujours cette problématique avec l'humain de ne pas apprécier la beauté juste dans son écrin et détruire ainsi la flore et la faune.

    Alors Oui!, juste sous les arbres "y rester le reste du temps" ...
    Bonne semaine à Toi
    Dan

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  22. Bonjour Véronique
    Merci pour ton commentaire et gentillesse pour les artistes
    Je te souhaite une excellente journée

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  23. Bonsoir Véronique
    Oui avec cette pluie beaucoup de variétés sauvages sont à la fête, mais un peu de beau temps ferait du bien surtout que demain juin nous ouvre ses bras.
    C'est une palette luxuriante que le printemps nous a offerte cette année, bien sûr certaines régions l'ont ressenties différemment mais nous n'y pouvons rien c'est ainsi.
    Juin est aussi synonyme de vacances, de grands voyages, pourtant un simple chemin invite à l'évasion et au vagabondage pour suivre un chemin de traverse et ses petits trésors à découvrir.
    Ces chemins sont idéals pour rentrer en osmose avec la nature, s'évader en laissant le reste de côté et être agréablement surpris par des rayons de soleil perçant la frondaison.
    Merci pour ce joli cliché de ton Orchis tachetée, sur mon parcours j'ai aussi trouvé une Orchis piquetus, n'arrivant pas à l'inclure dans mon commentaire je l'ai glissée sous les Sabot (-:)
    A bientôt pour un instant partage
    Bon week-end Véronique
    Dan

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  24. Oui je crois que les très anciens ancêtres appréciaient les fleurs et en cueillaient pour garder un peu de leur parfum... J'aime beaucoup les églantines et comme j'ai à l'entrée un rosier qui a crevé il repousse en églantines et je le laisse faire contre la barrière...
    Le soleil est revenu ma Douce Véronique et tu vas pouvoir en profiter §
    Je t'embrasse, ton amie
    Marine

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  25. Merci pour tes précisions au sujet du puddingstone.J'y avais pensé, mais ça me semblait trop simple comme explication. Et pourtant c'est vrai. Certains morceaux de béton détachés, nous induiraient en erreur. Tiens, du poudingue gris, et même avec des morceaux de fer. L'Homme a su bien imiter la nature.
    Moi aussi, je voudrais voir la Scarpe, et pour Brunehaut, j'ai déjà goûté à leur bière.
    Votre ferme auberge me tenterait bien, manger dans la cuisine. L'assiette champenoise le fait, mais à 500 € la place. Du côté de Reims. Je reviens à nos fermes auberges, celle de samedi, j'ai photographié les vaches, en bannière maintenant. Et un des border collie des marcheurs est allé vers elles, et de suite elles se sont regroupées. Ils devaient se connaître :-))
    À plus, pour ton novel article. Amic@lement. > Yann

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