Ce soir-là, le printemps ouvrait la porte à l'été. Le bouquet final fut merveilleux. Il y a toujours une once de magie lors du passage d'une saison à une autre. La connivence du sacré est partout autour de nous.

Je vais pour quelques temps, le temps d'un été, laisser cet espace en jachère, vous le confier, vous qui m'êtes fidèles et qui au cours de nos échanges, avons appris à nous connaitre, à tisser des liens, à partager nos univers ...

Ne nous plaignons pas trop de la chaleur qui peut être bien difficile à supporter, j'en suis consciente. Nous pouvons en atténuer sa cuisante morsure et nous en protéger.

 

Songeons aux personnes dans la maladie, aux êtres qui, en fin de vie, se battent de toutes leurs dernières forces et s'accrochent aux lueurs des jours comme ultime rempart à l'obscurité éternelle.

J'ai les émotions de travers. Mes derniers échanges avec mon neveu Fabio furent d'une richesse et d'une sagesse inestimables. Ils le seront davantage lorsque nous nous reverrons. Les regards ont souvent bien plus de force que les mots.

Il y a de courts destins de vie , d'autres beaucoup plus longs, des tempêtes qui nous ravagent le cœur mais l'aube continuera de se lever pour nous offrir des jours à vivre et empourprer les cieux afin d'illuminer les vallées auxquelles nous rêvons.

Prenez grand soin des personnes que vous aimez, profitez de ce que la vie vous offre et de ce bel été qui , lui aussi, saura nous émerveiller. 

A bientôt

Véronique