Laisser traîner quelques coquillages, ramassés sur la plage un beau matin d'été , sur le coin du bureau,  , mon écharpe flamands roses sur la patère , mon carnet de voyage, ouvert à une page différente chaque jour pour faire varier le paysage , sur la commode , repousser le moment de ranger les chaussures d'été , les tissus légers ...

Tout plutôt que de classer sans suite le dossier des vacances .

Faire encore durer l'été , juste un petit peu .

Et puis, un jour d'octobre , accepter que l'été soit passé , reprendre le rythme .

Se glisser dans la routine quotidienne comme dans un vieux jean .

Retrouver le confort de ses repères , les habitudes qui nous libèrent l'esprit en nous simplifiant la vie .

Repartir .

Et pourquoi, cette année , ne prendrions-nous pas les chemins de traverse? 

Tout confortable qu'il soit , pourquoi ne quitterions-nous pas ce vieux jean pour enfiler une robe de laine toute douce et délaisser l'itinéraire bitumé ?

Lister ses rêves .

Poser sa liste , y songer quelques jours , laisser un rêve se détacher du peloton .

Lui donner sa chance , ne pas le balayer à grands coups de " je n'oserais jamais" ... .

Laisser ce rêve habiter nos nuits et contaminer nos jours pour devenir petit à petit réalité . 

Repartir,

 repartir pour une nouvelle année , mais comme on brouillait enfant la surface polie de l'eau en sautant dedans à pieds joints et les fesses en avant , quitter le mode pilote automatique , délaisser le plus possible et dès qu'il est possible les " il faut" d'un quotidien devenu un peu trop exigeant pour les " j'ai envie de" .

Repartir , oui :

tout droit vers nos rêves .